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Au gré du vent, à fleur d'eau
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16 décembre 2005

DES LYRES DE REVE (2) : Si j'étais...

Pour faire le portrait d'un rêve...

Installez-vous confortablement devant votre feuille blanche ou votre ordi…

(Un minimum de confort est nécessaire… pour que le rêve… vienne…)

Fermez les yeux, imaginez … Si j’étais… (choisissez un sujet stimulant... ) je… 

Prenez une plume et laisser la voler au gré de vos rêves...

Si j’étais un objet je serais un livre, un livre magique…

photo_livres_qui_r_vent1

J’aurais été déposé dans un parc romantique par une bibliophile, à l’ombre d’un grand chêne près d’un banc en bois. Ma maison serait une boîte aux lettres en forme de volière dont la porte serait toujours ouverte pour mes amis promeneurs solitaires qui viendraient se reposer sur ce banc et rêvasser.

Lorsque l'ami promeneur solitaire viendrait s’asseoir sur le banc, je diffuserais une musique qui ressemblerait à un chant d’oiseau pour attirer son attention. Intrigué, il s’approcherait de ma maison et découvrirait ma couverture sur laquelle il y aurait un titre qui inciterait à un grand voyage. Délicatement, le promeneur me prendrait dans ses mains tout en regardant furtivement autour de lui, comme pour protéger l’intimité de cette rencontre. Pendant qu’il caresserait ma couverture, la chaleur de la paume de sa main me permettrait de sentir, deviner son état d’âme… Immédiatement, comme par enchantement, mes pages se pareraient des belles images, des mots doux qui apaiseraient son cœur et son âme. De ses yeux, pétillants de vie, il me dévorerait jusqu’à la dernière page… dès la première rencontre. A la fin de cette première lecture, il aurait la gorge un peu nouée par l’émotion et la crainte d’une première séparation… Serais-je encore là demain ? Connaîtrait-il à nouveau la magie de cet instant ? Il serait même tenté de me dérober mais il se raviserait… Il partirait à la tombée de la nuit, fermement décidé à me retrouver dès le lendemain.

Chemin faisant, le promeneur marcherait d’un pas léger, apaisé., tête, cœur et âme débordants de mots nouveaux, d’images extraordinaires… Pendant la nuit, il rêverait qu’il vole sur un tapis-livre libre de toute tristesse, de tout tourment.

Le lendemain, il volerait me rejoindre dans le parc, dans ma volière ouverte.

Mais il me verrait dans les mains d’une promeneuse solitaire qui ferait aussi une halte sur ce banc… Nous nous reconnaîtrions et échangerions un regard et un sourire complices et moi je resterais dans les mains de la promeneuse toute occupée à boire à dévorer mes images et mes mots.

Délivré de ses maux, le promeneur solitaire pouvait désormais s’envoler vers un uni-vers-autre …

                                                                     C. C.

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Commentaires
D
Si j'étais le vent, je serais une bise...<br /> <br /> Si j’étais une étoile, je serais en haut du sapin<br /> Je veillerais à ce que chaque enfant ait du pain
M
Décidément, le vent inspire... Bienvenue à tous les vents d'ici et d'ailleurs... <br /> " Vive le vent... Vive le vent... Vive le vent d'hiver..." Bon vent Pierre.
P
Si j'étais un livre, j'aimerais que le vent tourne mes pages, que la brise les parfume, que le vent d'ouest les chahute, que le vent du nord les endurcisse, que le vent d'ailleurs le fasse voyager.<br /> Merci d'avoir mis mon blog (à ses débuts et bien modeste)dans tes liens avec tant de gentillesse. Pierre (2).
M
je marcherais, marcherais... jusqu'à épuisement...<br /> En cours de route, comme on laisse de vieux bagages encombrants, je me déferais lentement de <br /> mes idées noires... <br /> J'accepterais de me perdre un petit peu, pour mieux me retrouver à la croisée des chemins. Maya
M
Merci pour cette délicate pensée... <br /> Le vent, en pleine nature, j'aime le voir faire pencher, plier les branches des arbres... j'aime le sentir ébouriffer mes cheveux, secouer mes pensées. Si j'étais le vent, je serais le messager qui véhiculerait vitesse grand V sentiments et douces pensées vers et entre "bien-aimés". Je t'embrasse. Maya
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