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Au gré du vent, à fleur d'eau
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29 décembre 2005

FACE A LA MER

" Homme libre, toujours tu chériras la mer..." Charles BAUDELAIRE

FACE A LA MER

26et272829decembre2005_072

Passi:
On ne choisit ni son origine,
ni sa couleur de peau
comme on rêve d'une vie de château
Quand on vit le ghetto
naître l'étau autour du cou comme Cosette pour Hugo
naître en treillis dans le conflit
et prier le très haut.

Fils du C.O.N.G.O
cette haine j'ai au M.I.C.R.O j'ai l' poids des mots.
sortir d'en bas,
rêver de déchirer ce tableau fait d'armes, de larmes,
fait de sang et de sanglots.

Calogero:
Face à la mer
J'aurais dû grandir
Face contre terre
J'aurais pu mourir
Je me relève
Je prends mon dernier rêve.

Passi:
Tous les deux de la même dalle.
Et tous les deux déçus.

Calogero:
Je prends mon dernier rêve

Passi:
C'est la sécheresse sur une terre où l'on n' cesse de semer tristesse
dans les yeux qui n' peuvent pleurer j'ai beaucoup de rêves lointains.
j' me suis tant rebellé, j'ai bu beaucoup de baratin et ça m'a trop saoulé.
Dans la vie y a des tapes au fond et des tapes à côté, des t'as pas un euro
ou la tape à l'arrachée, y a l'Etat, les RMmistes, les " t'as qu'à taffer. "
Si t'es en bas faut cravacher, t'as qu'à pas lâcher.
T'as pas connu ça toi, l'envie d'empocher les patates,
être à gauche droite face à la mer loin des galères.
T'as pas connu ça, l'envie de d' t'en sortir distribuer des patates des
gauches droites avec un air patibulaire

Calogero:
Face à la mer
J'aurais dû grandir
Face contre terre
J'aurais pu mourir
Je me relève
Je prends mon dernier rêve.

Passi:
Tous deux de la même dalle
Et tous deux déçus

Calogero:
Je prends mon dernier rêve
Face à la mer
C'est toi qui résistes
Face contre terre
Ton nom sur la liste
de tout ton être
Cité à comparaître

Passi:
C'est l'histoire de cette plume qui s'étouffe dans le goudron,
cette matière grise dont le pays n'a pas fait acquisition, on se relève,
on repart à fond, on vise le Panthéon, j'en place une à ceux qui en ont,
qui revend consecration, la dalle la niaque, je l'ai comme mes potes l'ont.
On veut toucher le ciel étoilé sans baisser l' pantalon. Trop peu bonnes fées
et trop de Cendrillon. Calo-Passi 2004 action.

Face à la mer
J'aurais dû grandir
Face contre terre
J'aurais pu mourir
Je me relève
Je prends mon dernier rêve.

Passi:
Tous deux de la même dalle
Et tous deux déçus

Calogero:
Je prends mon dernier rêve.

Passi:
Tous deux de la même dalle
Et tous deux déçus

Calogero:
Je prends mon dernier rêve.

Passi:
On ne choisit ni son origine, ni sa couleur de peau
comme on rêve d'une vie de château
Quand on vit le ghetto
naître l'étau autour du cou comme Cosette pour Hugo
naître en treillis dans le conflit et prier le très haut.
Fils du C.O.N.G.O cette haine j'ai au M.I.C.R.O j'ai l'poids des mots.
sortir d'en bas, rêver de déchirer ce tableau fait d'armes, de larmes,
fait de sang et de sanglots.
Face à la mer
On veut tous grandir
Calo-Passi trop jeunes pour mourir

Face à la Mer - Calogero& Passi

Paroles: Alana Filippi, Passi.
Musique: Calogero, Gioacchino 2004
© Universal Music S.A

26et272829decembre2005_071

"La vie c'est de l'eau : si vous mollissez le creux de la main, vous la gardez ;

si vous serrez les poings, vous la perdez. " Jean GIONO

HISTOIRES D'EAU...

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Commentaires
M
cette magnifique chanson de Ferré... La mémoire et la mer... Tout un programme rien que le titre... Le texte est superbe et tant mieux qu'il occupe de l'espace... Léo a toujours un espace quelque part d'ailleurs il est dans l'espace ou dans la mer de nos mémoires. A bientôt et bonnes fêtes !
M
sacré personnage que Jean Giono... Grand pacifiste! A bientôt.
C
image de Giono!!! lourde et longue de signification
O
Coucou,Maya, de retour de Bretagne. Je t'envoie cette belle chanson de Léo Ferré; la mémoire et la mer ;je la trouve superbe (pardon de prendre autant de place sur ton blog, je serai plus bref la prochaine fois. Bonne nouvelle année pleine de bloggueurs pohèteux...<br /> (dedicated to my sweet Laurence )<br /> <br /> La marée, je l'ai dans le cœur<br /> Qui me remonte comme un signe<br /> Je meurs de ma petite sœur, de mon enfance et de mon cygne<br /> Un bateau, ça dépend comment<br /> On l'arrime au port de justesse<br /> Il pleure de mon firmament<br /> Des années lumières et j'en laisse<br /> Je suis le fantôme jersey<br /> Celui qui vient les soirs de frime<br /> Te lancer la brume en baiser<br /> Et te ramasser dans ses rimes<br /> Comme le trémail de juillet<br /> Où luisait le loup solitaire<br /> Celui que je voyais briller<br /> Aux doigts de sable de la terre<br /> <br /> Rappelle-toi ce chien de mer<br /> Que nous libérions sur parole<br /> Et qui gueule dans le désert<br /> Des goémons de nécropole<br /> Je suis sûr que la vie est là<br /> Avec ses poumons de flanelle<br /> Quand il pleure de ces temps là<br /> Le froid tout gris qui nous appelle<br /> Je me souviens des soirs là-bas<br /> Et des sprints gagnés sur l'écume<br /> Cette bave des chevaux ras<br /> Au raz des rocs qui se consument<br /> Ö l'ange des plaisirs perdus<br /> Ö rumeurs d'une autre habitude<br /> Mes désirs dès lors ne sont plus<br /> Qu'un chagrin de ma solitude<br /> <br /> Et le diable des soirs conquis<br /> Avec ses pâleurs de rescousse<br /> Et le squale des paradis<br /> Dans le milieu mouillé de mousse<br /> Reviens fille verte des fjords<br /> Reviens violon des violonades<br /> Dans le port fanfarent les cors<br /> Pour le retour des camarades<br /> Ö parfum rare des salants<br /> Dans le poivre feu des gerçures<br /> Quand j'allais, géométrisant,<br /> Mon âme au creux de ta blessure<br /> Dans le désordre de ton cul<br /> Poissé dans des draps d'aube fine<br /> Je voyais un vitrail de plus,<br /> Et toi fille verte, mon spleen<br /> <br /> Les coquillages figurant<br /> Sous les sunlights cassés liquides<br /> Jouent de la castagnette tans<br /> Qu'on dirait l'Espagne livide<br /> Dieux de granits, ayez pitié<br /> De leur vocation de parure<br /> Quand le couteau vient s'immiscer<br /> Dans leur castagnette figure<br /> Et je voyais ce qu'on pressent<br /> Quand on pressent l'entrevoyure<br /> Entre les persiennes du sang<br /> Et que les globules figurent<br /> Une mathématique bleue,<br /> Sur cette mer jamais étale<br /> D'où me remonte peu à peu<br /> Cette mémoire des étoiles<br /> <br /> Cette rumeur qui vient de là<br /> Sous l'arc copain où je m'aveugle<br /> Ces mains qui me font du fla-fla<br /> Ces mains ruminantes qui meuglent<br /> Cette rumeur me suit longtemps<br /> Comme un mendiant sous l'anathème<br /> Comme l'ombre qui perd son temps<br /> À dessiner mon théorème<br /> Et sous mon maquillage roux<br /> S'en vient battre comme une porte<br /> Cette rumeur qui va debout<br /> Dans la rue, aux musiques mortes<br /> C'est fini, la mer, c'est fini<br /> Sur la plage, le sable bêle<br /> Comme des moutons d'infini...<br /> Quand la mer bergère m'appelle
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