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Au gré du vent, à fleur d'eau
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9 décembre 2005

Courez voir JOYEUX NOEL

Courez voir l’excellent  film franco-allemand film de Christian Carion Joyeux Noël :

joyeuxnoel

Hymne à la paix et à la fraternité entre les peuples

Hymne à la PAIX et à la fraternité entre les peuples.

Joyeux Noël célèbre la fraternisation des troupes ennemies dans les tranchées de 14/18 au cours de la trêve de Noël… Par la même occasion, il nous rappelle que les soldats, quels que soient leur bord, leur origine, sont avant tout des êtres humains animés des mêmes joies, des mêmes peines, des mêmes émotions et épris des mêmes désirs de paix… qu’ils sont simplement les marionnettes des généraux en place qui, bien au chaud  devant leur cheminée et leur dinde…, désespèrent que la guerre dure trop alors que leurs soldats sont servis en tranches à « l’ennemi ».

Que d’émotions tout au long du film…

Que dire de la prestation de Diane Kruger et de Benno Fürmann, chanteurs d’opéra grâce auxquels le rapprochement sera possible.

Que dire du prêtre écossais qui les accompagne à la cornemuse et qui renoncera à exercer sa vocation lorsqu’il réalisera qu’au nom de la religion, on cautionne les pires crimes…

Hymne à la paix oui mais hymne aussi à l’ART, à la MUSIQUE

qui réunit, rassemble tous les êtres sensibles, capables de s’émouvoir…

Que dire de Félix / Castor, chat magique symbole de la liberté et de l’indépendance d’esprit.  Pour les soldats français, il s’appelle Félix,  Castor pour les soldats allemands, qu’importe… il répond aux deux prénoms, il vogue d’un camp à l’autre sans se préoccuper de l’identité de celui qui l’appelle ou l’accueille… Félix / Castor être vivant, indépendant, créant du lien entre les vivants…

Que dire de ces soldats qui refusent de reprendre les combats après la trêve… Rien ne sera jamais plus comme avant… Ils ont vu, senti, échangé quelques mots avec « l’ennemi », ils se sont reconnus en lui… Ils ont partagé avec lui champagne, vin et chocolat, ils ont parlé de leurs femmes, de leurs enfants, ils se sont promis de se revoir après la guerre pour « boire un coup à la santé de ces FUMIERS qui les ont envoyé là pour qu’ils se tapent dessus… »

Félix / Castor ! Au secours ! QUELLE CONNERIE LA GUERRE !!!!!

Courez voir ce film avec vos enfants, vos petits enfants, vos neveux tant qu’il est à l’affiche !

J’y suis allée cet après-midi avec 50 ados… Ils ont applaudi à la fin du film…

Le message était passé et moi… j’ai pleuré…

De petites graines de paix venaient d’être semées… Sûr qu’elles vont germer...

Et si Boris et Jacques nous entendaient... 

LE DESERTEUR...

vian12

Paroles: Boris Vian. Musique: Harold Berg 1954
autres interprètes: Serge Reggiani, Richard Anthony, Claude Vinci

Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter

Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins

Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:
Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir
S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer.

Rappelle-toi Barbara (Jacques Prévert)

Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Epanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crie ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu a tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu a tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n'est même plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages

Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien

Paroles, 1945

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Commentaires
M
Bonsoir Neurone, je suis ravie <br /> de t'avoir donné envie...<br /> Si tu vas voir Joyeux Noël, cela me ferait plaisir de lire ton avis...<br /> Merci pour ta visite et pour le lien également. A très bientôt. Maya
N
Tu m'as vraiment donné envie d'aller voir ce film.<br /> <br /> Merci pour le lien.<br /> <br /> Amitiés<br /> Neurone
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